Ces insectes sont hémimétaboles, c’est-à-dire qu’ils ne subissent pas une réorganisation complète de leur organisme entre le dernier stade larvaire et le stade adulte (comme les papillons, par exemple), tout au plus l’apparition d’ailes fonctionnelles et d’organes sexuels (ce qui est déjà pas mal en soi).
Etant donné leur mode d’alimentation assez intrusif, ils sont vecteurs de beaucoup de maladies qu’ils introduisent avec leur rostre dans les organismes convoités. La plupart sont considérés comme nuisibles, bien que j’aie beaucoup de mal à l’avouer et que tous les arguments du type « chaîne alimentaire » restent dans ce cas-ci aussi valables. Il y en a cependant de très utiles, puisque certains consomment d’autres espèces d’hémiptères.
Les espèces d’hémiptères sont tellement diverses de forme et si nombreuses (80.000), que l’on a pris l’habitude de les diviser en deux sous-ordres : les hétéroptères et les homoptères. Bien que la catégorie « homoptère » ne soit plus reconnue aujourd’hui, nous l’utiliserons quand même dans cet article pour la simplicité de l’exposé, au risque de faire sérieusement baisser la cote de la revue CEBO dans les milieux scientifiques (nous ne vous parlerons pas ici de sternorrhynques, d’auchénorrhynques ou de coléorrhynques, d’autant plus que ces mots sont trop longs pour être utiles au scrabble et que la probabilité de les trouver dans vos mots-croisés hebdomadaires est relativement faible).