Au 20ème

AU XXSIÈCLE

 

 

·     De 1930 à 1975, les surfaces cultivées ont presque totalement disparu au profit des pâturages. L'urbanisation s'intensifie surtout au sud et à l'Est du site. 

·     Le Leybeek s'assèche progressivement et devient un cours d'eau intermittent. 

·     L'hospice (4 hectares) et « La Cité Joyeuse » (6 hectares) sont construits au Nord du site.

·     A l’Est, une partie a été "mordue" pour la construction de l'athénée Flamand de Molenbeek (4 hectares). 

·     En quelques années se sont ainsi 14 hectares dont le site a été amputé.

 

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             1930      CARTE DE L’INSTITUT CARTOGRAPHIQUE MILITAIRE

 

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  1975        CARTE DE L’INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL

 

·     En 1990, une partie à l’Ouest du site subi encore amputée par l'installation de caravanes de forains retraités, à hauteur du chemin vicinal n° 22 dit de « l’Oiselet ». 

 

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Dessin à la plume du Scheutbos en 1979

 

·     En 1992, six hectares de terrains communaux sont  cédés à la Région pour créer le Parc Régional « Scheutbos ». Réalisé en 1996, ce parc a conservé le modelé du sol et un type d'aspect ouvert, avec prairies, haies et bouquets d'arbres, qui s'intègrent dans le remarquable paysage rural des 44 hectaresdu Site Classé existant en arrière-plan. 

·     Le Parc Régional est très fréquenté et constitue un incitant essentiel pour amener un public de plus en plus averti à la découverte du site situé à l’arrière, d’où l’intérêt de la liaison entre le Parc Régional et le Site Classé.

 

·     En 1994-1995, une partie au Nord-Ouest (2 hectares) est vendue pour y construire une clinique sur ce qui était un des derniers champs de blé de Bruxelles-Capitale. Ce sera la dernière amputation du site.

 

 

·     En 1998, appuyé par les autorités communales, le site est classé.

Moniteur Belge du 9 avril 1998, page 10861.

 

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Le Scheutbos est dorénavant un site classé.

Ce genre de spectacle n’aura plus lieu.  Heureusement !

 

 

 

1925 - SOUVENIR D’UN KETJE DE MOLENBEEK

 

·     PROMENADE AU SCHEUTBOS :

·     Lorsque mon père avait son jeudi après-midi de libre ou pendant les vacances, il m’emmenait en promenade jusqu’au Scheutbos : cette partie de la commune était encore très champêtre. 

·     Poepa déclarait : « We goen nö maaaïne bos » (on va à mon bois).

·     TRESSAGE DE PANIERS :

·     Comme il avait toujours son canif en poche, à un certain moment, il s’est amusé à couper des tiges d’osiers. 

·     Il a dégagé les feuilles sur place et nous avons ramené les tiges à la maison.

·     Je l’ai aidé à enlever l’écorce et Poepa s’est mis à tresser des paniers. 

·     Pour certains paniers, il coupait la tige en deux dans la longueur.  

·     Ce n’était pas du travail professionnel mais il était satisfait du résultat. 

·     Maman également car elle pouvait y mettre toutes sortes de choses à ranger.

·     FABRICATION D’UN SIFFLET :

·     Pendant ces promenades, il me confectionnait parfois une espèce de fifre. 

·     Il coupait d’un arbre, dont j’ignore le nom, un bout de branche. 

·     Toujours à l’aide de son fameux canif, il tapait sur la branche, appuyé sur son genou, jusqu’à ce que l’écorce se détache de l’âme de la tige. 

·     L’écorce pouvait alors glisser sur l’intérieur dans lequel il faisait des incisions, ainsi que dans l’écorce. 

·     En soufflant dans l’embout, on avait un petit instrument de musique.  Mais une fois que le bois était desséché, le sifflet devenait inutilisable.

·     DES FLEURS POUR MAMAN :

·     A la fête de la mère, le 21 juillet, il coupait dans le bosquet toutes les sortes de fleurs sauvages possibles. 

·     Nous ramenions un gros bouquet.  Maman le mettait dans un grand pot blanc. 

·     Ce pot servait pour prendre de l’eau ou du lait.  On n’avait pas d’autre vase. 

·     Il fleurait dans la cuisine cave une forte odeur sauvage. 

·     Les fleurs ne résistaient absolument pas longtemps…

 

Extrait du livre : « Un ketje de Molenbeek » d’Alfred De Vos.

·     Propos recueillis par F. van Kol.

·     Publication du Foyer Asbl, 25 rue des Ateliers, 1080 Bruxelles       (coût 15 €).

·     La commande du livre est possible par téléphone : 02/411.74.95.