Le hérisson

Le hérisson (Erinaceus europaeus)

Petit mammifère sympathique et extrêmement utile par sa grande consommation d’insectes et de limaces. Soit, il mange aussi de grandes quantités de vers de terre – ces aérateurs de sol bien utiles aussi – mais ceux-ci ne sont pas vraiment en voie de disparition. S’il se met en boule, ce n’est pas qu’il a mauvais caractère ; en fait, il ne manque pas de piquants.

Il aime les sous-bois à végétation dense, les prairies à hautes herbes, les haies et les buissons. Il a besoin de gros massifs de ronces où il se fait un nid de feuilles et de branchages, bien à l’abri des prédateurs. Vous l’aurez déjà compris : il adore le Scheutbos, où sa population doit être d’une vingtaine (2 à 3 ha par hérisson) ; il est un de nos grands supporters dans notre lutte contre la renouée, puisque les tas que nous constituons lui servent d’abri.

 

Erinaceus europaeus 3

Il chasse la nuit, au cours de laquelle il parcourt environ 2 km en trottinant. Sa vue est très mauvaise, mais il compense par une ouïe et un odorat surdéveloppés. Si vous en rencontrez un le jour, c’est généralement un animal malade, qui a besoin de soins (voir http://www.energie-bio-nature.net/protection-de-la-planete-et-de-ses-habitants/comment-proteger-soigner-les-herissons ). Ne lui donnez surtout pas du lait de vache, qui provoque chez lui des diarrhées mortelles (il n’a pas d’immodium).

Il hiverne par périodes de somnolence et de ralentissement du métabolisme, tout en maintenant une température corporelle supérieure à 4°C. Ces périodes sont séparées par de courts intervalles de réveil au cours desquels il se réalimente et réajuste son équilibre sanguin.

Il peut vivre une dizaine d’années, mais les causes de mortalité sont nombreuses et son espérance de vie moyenne est plutôt de deux ans. Son principal prédateur, c’est vous, si vous conduisez une voiture la nuit, ou que vous êtes l’heureux propriétaire d’une piscine où vous avez oublié d’installer une planche de sortie pour les petits malheureux qui tombent dedans (les hérissons, mais aussi d’autres petits animaux), ou que vous utilisez des produits chimiques pour combattre les limaces (il existe de nombreux moyens bio et inoffensifs pour atteindre le même but). Ensuite, par son régime alimentaire, le hérisson est souvent victime de vers pulmonaires présents dans les limaces, vers, escargots... Plus rarement, il est tué par des chiens, des renards, des rapaces nocturnes ou des blaireaux. Mais là, il se défend bien : il se roule en boule et ses quelques 5000 piquants sont extrêmement dissuasifs ; seul le blaireau parvient – parfois – à ouvrir la boule.

Si vous voulez en attirer dans votre jardin, ce qui est une très bonne idée, il faut en premier lieu vous assurer qu’il dispose d’un territoire de chasse suffisant (3ha), et donc que vos clôtures (et celles des jardins voisins) soient pourvues d’ouvertures à sa taille. Et, bien entendu, il faut qu’une partie suffisante de votre jardin lui procure le couvert (dans les deux sens du terme) nécessaire.